Au delà de Saint Louis, ma route se poursuit en direction de la région de Rao dans ce gros camion aux baches ouvertes.

Sur la route certains transports en commun effectuent le même trajet en s'arrêtant ici et là. Certains apprentis chauffeurs travaillent dans le bus la journée et avec le service rendu se forment au métier de la route et apprennent à conduire.

Dans la savane, les hameaux composés de cases en paille se sont installés au bord des pistes de latérite ocre. Les bergers Peuls nomades ont tendance à se sédentariser tout en conservant d'importants troupeaux de zébus. Durant la saison sèche, les acacias procurent un peu d'ombre et protègent du soleil les pasteurs nomades.

La ferme de Guelakh est avant tout un village de Peuls qui se sont sédentarisés depuis une vingtaine d'années.

Le coordinateur de la ferme, aidé par une ONG belge, a organisé un modèle de développement intégré afin de freiner l'exode rural. Il a appris une partie de son savoir en Belgique.

Dans le village, la vie communautaire est sociale. Elle peut acceuillir des voyageurs et ainsi contribuer à son développement durable et au maintien des habitants au village.

Aujourd'hui, nous déjeunons d'un plat de poisson accompagné de patates douces et de manioc cuisiné par une des femmes du village.

Pour permettre au village de vivre dans de bonnes conditions, plusieurs puits ont été creusés et un dispensaire permet de donner les premiers soins.

Les locaux ont développé l'élevage et ont appris à fabriquer le fromage de chèvre. Cela leur apporte plus d'autonomie.

Si un enfant peut rêver voyage, il peut aussi "rêve de ...Guélakh". Ce sont les enfants du village qui me l'ont appris à travers ce dessin peint dans la classe d'école. L'école accueille 180 élèves des villages environnants.