Si j'avais déjà navigué sur le lac Titicaca du côté bolivien, je n'avais jamais approché les peuples du lac. Les indiens Uros considèrent le lac comme le berceau du premier Inca. |
Les îles d'Uros sont certainement les plus traditionnelles. Ces îles flottantes sont fabriquées avec des roseaux (totora). Ces plantes qui poussent dans le fond du lac sont comestibles. Les roseaux servent également à la réalisation de bateaux traditionnels. |
Nous faisons plusieurs arrêts de navigation sur l'isla Rio Wily puis l'isla Summa Wiujta puis l'isla Hanan Pacha. |
Pour découvrir la véritable beauté du lac Titicaca et les traditions rurales, nous séjournons chez les habitants et nous laissons conter les habitudes des communautés. |
A l'origine le peuple Uros s'est installé sur le lac pour se protéger des Incas. Aujourd'hui les Puneños sont issus du metissage avec des Indiens Aymara. |
La lumière est exceptionnelle sur le lac. |
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Les indiens Uros pêchent et naviguent à bord de leurs balsas, ces barques faites de tortoras. |
L'île Amantani, nous l'avons tant aimé. Notre maison de pisée couverte de chaume dominait le lac avec une vue sur l'île de Taquille. Ici, le rythme infernal de la vie semblait s'être arrêté. |
L'île compte deux communautés dont celle de Tolquicachi où nous séjournons. |
Les îliens parlent quechua avec une influence plus accentuée par les Aymara. Sur l'île aucun chien et bien sûr aucune voiture ne viennent troubler la tranquilité des lieux. |
A plus de 4000 mètres d'altitude, parmi les ruines de Pachamama et Pachatata (Terre Mère et Terre Père), je contemple le coucher de soleil. Les ruines datent de la culture Tiahuamaco. Cette culture se développa sur les bord du lac à partir du IIéme siècle avant JC. |
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Nous avions cependant choisi de poursuivre notre chemin à destination de l'île de Taquile. |
L'île de Taquile mesure 7 km2. Ici, la langue parlée est le quechua. |
Une indienne contemple par un ciel clair la Cordillera Real bolivienne. |
L'île possède une fascinante tradition sociale. Les hommes portent un bonnet qu'ils ont tricoté. Les bonnets, ou chullos rouges sont pour les hommes mariés tandis que les blancs sont pour les célibataires. Si le bonnet blanc est porté sur la droite, c'est que l'homme célibataire a déjà des vues sur une femme.
Ils portent aussi tous une large ceinture dont la fresque tissée raconte leur vie.
Certains ont une bourse à feuilles de Coca en tissu qui leur a été remise le jour de leur mariage. |
Les femmes portent des jupes superposées traditionnelles noires ou bleu marines pour les femmes mariées et multicolores pour les célibataires. Les jeunes célibataires portent de beaux pompons de laine.
Les mariages intercommunautaires ne sont pas les bienvenus.
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L'île de Taquile vit d'élevage de moutons et de culture comme les autres îliens. Nous aperçevons des champs de blé, de maïs, de quinoa...Les habitants de l'île de Taquilé conservent leurs traditions en harmonie avec leur foi chrétienne me confie une jeune fille. Les îliens conservent encore le culte et la dévotion à la terre à travers de nombres rites. |
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